LES CAMPS ROMAINS
Les légions romaines n’ont pas choisi leur camp…
LES ARGUMENTS DU MUSEOPARC
1 - Les travaux du Second Empire
2 - Les travaux récents
EN REALITE
1 - Que dit César sur les castra et castella ?
2 - Les camps de hauteur : forme et superficie
3 –Les camps de plaine : une problématique majeure
4 - Le camp D : un camp de hauteur qui se trouve… en plaine
5 - Imprécisions sur les castella
CONCLUSION
NOTES ET REFERENCES
LES ARGUMENTS DU MUSEOPARC
1 – Les travaux du second empire
Autour du mont Auxois, les fouilles menées sous le Second Empire ont permis de découvrir huit castra ou camps (grandes fortifications fermées) et quatre castella ou fortins (petites fortifications fermées). Les camps servent à loger et à protéger les légions romaines pendant le siège ; les fortins servent à renforcer les lignes d’encerclement construites tout autour de l’oppidum. Dix-neuf autres castella ont été, par extension et en relation avec le texte de César, extrapolés sur le plan général des fouilles d’Alésia publié par Napoléon III. Les camps sont répertoriés par les lettres A B C (trois camps de montagne, d’infanterie), D (le camp de la montagne au nord) et G H I K (quatre camps de plaine, de cavalerie). Les castella sont numérotés de 1 à 23[1].
2 – Les travaux récents
Les dernières fouilles, ajoutées aux prospections et aux photos aériennes, ont permis de confirmer l’existence de camps et de castella, de découvrir les systèmes de défense de ces ouvrages, et de mettre à jour du matériel archéologique.
Les camps A B et C sur les hauteurs ont révélé des fossés, des restes de remparts, des portes et leurs défenses, des trous de poteaux de tours, des systèmes de pièges et du matériel archéologique qui attestent d’une occupation romaine[2].
Le castellum 11, à l’est du camp B, a été vérifié lors des dernières fouilles. Découverte d’un pilum romain[3].
Après repérage par photographie aérienne, une ébauche de fortin nommée castellum 16 bis a été sondée au sud est du camp C[4].
EN REALITE
1 – Que dit César sur les castra et castella ?
Dix à douze légions[5] sont à loger dans les camps (dont le nombre n’est pas précisé) qui étaient placés sur des positions avantageuses[6].
Le camp de la montagne au nord loge deux légions[7].
Vingt-trois castella sont placés au sein de la contrevallation, occupés le jour par des corps de garde, la nuit par des veilleurs et de fortes garnisons[8].
2 –Les camps de hauteur : forme et superficie
La superficie et la forme des trois camps de hauteur sont[9] :
- 2,3 hectares pour le camp A, sa forme est celle d’un rein,
- 7,3 hectares pour le camp B, sa forme est ellipsoïdale,
- 6,9 hectares pour le camp C, sa forme est arrondie vers le sud-ouest et polygonale vers le nord-est.
On ne connaît pas précisément les effectifs romains à Alésia, mais on peut les évaluer : depuis la réforme de Marius en – 107, une légion a un effectif fixe de 6000 légionnaires. Pendant la conquête des Gaules, il faut compter en plus la cavalerie auxiliaire (selon les cas hispanique, gauloise ou germanique) et les troupes légères auxiliaires.
Or un camp républicain, nous apprend Polybe, a une superficie de 45 hectares pour deux légions, donc au moins vingt hectares pour un minimum de 6000 hommes[10]. Michel Reddé nous en donne deux exemples[11] : le retranchement de Mauchamp dans l’Aisne établi par César en – 57 (carré de 43 hectares), et le camp de Faux-Vésigneul dans la Marne, césaro-augustéen (quadrilatère de 39 hectares).
Les évaluations de Michel Reddé d’une part et de Siegmar von Schnurbein d’autre part, concernant les effectifs des trois camps de hauteur, sont[12] :
- 1 278 hommes maximum pour le camp A,
- 4 055 hommes maximum pour le camp B,
- 3 833 hommes maximum pour le camp C.
Pas un seul des trois camps ne peut loger une légion entière ! Or la localisation de ces trois camps sur des bords de plateau n’était pas un frein à leur taille : leur extension sur le plateau sommital de la montagne de Flavigny pour les camps A et B, et sur celui de la montagne de Bussy pour le camp C, était tout-à-fait possible. Leur taille réduite ne s’explique donc pas. Quant à leur forme elle n’est pas compréhensible. Le côté qui borde le plateau est logiquement arrondi suivant les courbes de niveau, mais on ne voit pas pourquoi les autres côtés situés sur une zone plane ou à très faible déclivité n’ont pas une forme conventionnelle. Siegmar von Schnurbein le reconnait : « La forme du camp [C] est particulièrement inhabituelle[13]. »
Ainsi, l’attribution à des légions césariennes des camps de hauteur reste une énigme tant leur surface est insuffisante et leur forme inadaptée.
3 –Les camps de plaine : une problématique majeure
Le camp G : sous le village de Grésigny, il n’a pas pu être étudié lors des dernières fouilles. Extérieur aux lignes de fortification, il peut difficilement être considéré comme un camp de siège. De plus, sa position dans un endroit étroit de la vallée fait que le Rabutin devait forcément passer dans le camp. Un camp traversé par un cours d’eau ? Joël Le Gall, dans le paragraphe « Le camp G a-t-il existé ?[14] », fait part de ses doutes sur l’existence même de ce camp : « Il s’agit peut-être de fossés de drainage d’une époque indéterminée … n’aurait-on pas pris pour un fossé de César un fossé médiéval ? … il eût été dominé des deux côtés par des pentes d’où auraient pu partir des tirs particulièrement dangereux contre les tentes des légionnaires[15]. »
Le camp H : « Depuis longtemps, son emplacement a été submergé par l’extension de la gare et par les constructions des Laumes[16]. » ; « On ne dispose que de très peu d’informations sur le camp H, aujourd’hui placé sous la gare. Il est probablement exclu de pouvoir un jour en vérifier la forme, le type ainsi que la datation[17]. » Comme le camp G, il est extérieur aux lignes de fortification. « La réalité de G et de H, recouverts par le bâti moderne, ne peut plus être contrôlée »[18].
Le camp I : il est situé dans la plaine des Laumes, hors des lignes de fortification. « Deux anomalies majeures doivent être signalées : le quatrième côté, au nord-nord-ouest, fait défaut et les plans, confirmés par les photographies aériennes, prouvent clairement que le camp I et le tracé de circonvallation se chevauchent … Les fossés I, 1 et I, 2 ont été creusés dans le comblement des lignes césariennes, auxquelles ils sont donc très postérieurs …[19] » Concernant les fossés : « Il s’agit de fossés de drainage, sûrement post-antiques, attribuables à des périodes diverses, et que les hommes du second empire n’ont pas su discriminer[20]. » ; « Les fossés du camp I ont été réexaminés en 1991 et 1992 et il est apparu que ce camp n’appartenait pas aux dispositifs mis en place à l’époque de César[21]. »
Le camp K : dans la plaine des Laumes, extérieur aux lignes de fortification. « Dans les champs du camp K, réputé pour être celui de la cavalerie de César depuis Napoléon III, apparaissent de nombreux tessons gallo-romains[22]. » Il n’a pas été étudié lors des dernières fouilles. « La forme seule rendait I et K particulièrement énigmatique, dès avant les nouvelles recherches, et, après l’élimination de I, les doutes que l’on peut exprimer à propos du camp K se sont accrus[23]. »
La forme des camps : on pouvait s’attendre à trouver sur un terrain plan des camps de forme orthonormée. Or, aucun des camps de plaine n’est ici de forme quadrangulaire : G et H ont des côtés arrondis, K et I ne sont pas réguliers. De même, le fortin de l’Epineuse, que Siegmar von Schnurbein ne classe ni dans les camps, ni dans les castella, a une forme inhabituelle en losange, alors qu’il se situe sur un terrain tout-à-fait plat (et entre les lignes[24]!).
Siegmar von Schnurbein conclut sur les camps de plaine : « Depuis qu’il a été montré que le camp I n’est pas césarien, la question des camps de plaine est devenue la problématique majeure des recherches sur le siège, car les parties basses constituaient le point faible du dispositif césarien[25]. » Etonnamment, Michel Reddé dit le contraire : « Les parties basses … sont particulièrement bien défendues, ce qui s’explique assez facilement : c’est là que les Romains attendaient la principale menace, tant des Gaulois descendus de l’oppidum que de l’armée de secours[26]. » Jacky Bénard et Joël Le Gall[27] ont formulé l’hypothèse selon laquelle les camps de plaine extérieurs à la circonvallation auraient été abandonnés après l’achèvement des lignes de fortifications car trop exposés. Siegmar von Schnurbein fait remarquer que cette hypothèse ne tient plus depuis que l’on sait que le camp I est postérieur au siège. Et il va même plus loin : « Il est également permis de douter de l’authenticité des castra H et K[28]. »
Finalement, existe-t-il des camps de plaine ailleurs que sur les plans du XIXème siècle ?
4 - Le camp D : un camp de hauteur qui se trouve… en plaine
Le camp D était depuis le second empire considéré comme le camp des deux légats de la montagne au nord. Or, « Les fossés, disposés dans tous les sens, et probablement de nature hétérogène, avec des chronologies diverses, n’offrent pas ici une forme fermée, à la différence des autres camps, ce qui a toujours suscité des doutes dans le monde scientifique[29]. » Il n’est donc absolument pas attesté archéologiquement. On le suppose maintenant dans la pente du Réa[30].
Voir la page Le camp sur la montagne au nord
5 - Imprécisions sur les castella
Le castellum 10 : « … sur les pentes de la montagne de Flavigny, n’est pas confirmé archéologiquement. Sa position en pente reste problématique. Sa forme quadrangulaire rappelle celle des camps impériaux, mais se distingue de celle des camps césariens d’Alésia »[31]. Sur le plan napoléonien et sur le plan moderne, il manque le côté ouest du fortin[32].
Le castellum 11 : entre les différents plans établis au second empire, la relation entre le fossé du castellum et la ligne de circonvallation qui le borde est très variable[33]. Malgré les dernières fouilles et les vues aériennes, les interrogations persistent : « L’absence d’un au moins des deux fossés attendus est dans tous les cas problématique. Les données sont à l’évidence trop fragmentaires pour résoudre ces différentes questions[34]. »
Les castella 15 et 18 : ils n’ont pas été vérifiés lors des dernières fouilles. Sur le plan napoléonien, il manque le côté sud du castellum 15[35].
Le castellum 16 bis : après repérage par photographie aérienne, une ébauche de camp a été sondée au sud est du camp C. « La fouille a clairement montré que la trace est d’origine naturelle (diaclase)[36]. »
Sur les vingt-trois castella, seuls les 10, 11, 15 et 18 étaient assurés sous Napoléon III[37]. Les autres, extrapolés sur le plan, y sont marqués par des cercles en pointillés. Suite aux dernières fouilles, on ne peut en garder que trois. Siegmar von Schnurbein s’étonne : « … parmi les castella, ne sont assurés, eux aussi sur les hauteurs, que les numéros 11, 15, 18, les autres étant le fruit d’une simple interpolation[38]. » ; « Il est étonnant que, jusqu’à présent, seuls trois des vingt-trois castella aient pu être mis en évidence[39]. »
CONCLUSION
Après deux campagnes de recherches de 1862 à 1865 et de 1991 à 1997, le constat dressé pour les castra et castella trouvés autour du mont Auxois est parfaitement établi :
- Seulement trois camps sur huit ont été validés, alors que dix à douze légions sont à loger dans les camps d’Alésia ;
- Ces camps, retenus malgré les anomalies de forme et de surface qu’ils présentent, sont trois camps de hauteur ;
- Que reste-t-il pour la plaine des Laumes, la vallée du Rabutin et celles de l’Oze et de l’Ozerain de part et d’autre du mont Pennevelle ? Les vallées étant des points de défense faibles, les lignes de fortification doivent nécessairement s’y appuyer sur des camps espacés de façon régulière[41]. Pas de camp de plaine.
- Trois fortins seulement ont été validés sur les vingt-trois castella dessinés par Napoléon III. Contrairement au texte de César, ces trois fortins sont sur la circonvallation et non sur la contrevallation.
- Le camp D de la montagne au nord, qui voit la bataille finale, n’existe tout simplement pas.
- Le mont Pennevelle, qui touche directement au mont Auxois par sa porte est[42], n’est pas fortifié du moindre castellum.
En conclusion, le moins qu’on puisse dire est que sur le sujet des castra et castella, le dossier Alise-Alésia n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre.
La confusion est encore accentuée par la totale contradiction entre les conclusions du rapport de fouilles et la carte du site figurant dans ce même rapport[43] : on y voit toujours les camps G H I K et le castellum 10 (carte 8). Sur les cartes destinées au grand public, figure également en général le camp D, pourtant condamné sans recours[44].
Camps et fortins, un domaine où le tout récent MuséoParc devrait entreprendre d’urgence une mise à jour de ses cartes et représentations bienvenue pour la vérité historique et archéologique.
NOTES ET REFERENCES
[1] Plan général des fouilles d’Alésia, publié par Napoléon III, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., Fouilles et recherches franco-allemandes sur les travaux militaires romains autour du mont Auxois (1991-1997), Mémoire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, 2001, planche hors-texte 1.
[2] Monnier Jacques, Le camp B, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 1, pp. 233-248 ; Brouquier-Reddé Véronique, Le camp A, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 1, pp. 249-285 ; Barral Philippe, Bénard Jackie, Monnier Jacques, Le camp C, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 1, pp. 176-199.
[3] Joly Martine et Barral Philippe, Le castellum 11, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 1, pp. 285-295.
[4] Goguey René, L’archéologie aérienne sur le site d’Alésia. Méthodologie et résultats, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 1, 33-53, p. 50
[5] Le Gall Joël, La bataille d’Alésia, Paris, 2000, p. 27 : « Il est probable qu’il y avait 10 légions, bien que certains érudits eussent pensé qu’il y en avait 11, voire 12. » ; 12 légions pour Reddé Michel, L’archéologie face à l’imaginaire, Errance, 2003, p. 32.
[6] César, B. G., VII, 69 : « Les fortifications qu’entreprenaient les Romains s’étendaient sur un circuit de 11 000 pas. Les camps avaient été placés sur des positions avantageuses, et on y avait placé 23 postes fortifiés. Dans ces postes on détachait le jour des corps de garde, pour empêcher toute attaque subite ; pendant la nuit ces mêmes postes étaient occupés par des veilleurs et de fortes garnisons. »
[7] César, B. G., VII, 83 : « Les lieutenants Caïus Antistius Reginus et Caïus Caninius Rebilus y commandaient avec deux légions. »
[8] Voir note 6.
[9] Von Schnurbein Siegmar, Camps et castella, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 507-513, p. 508.
[10] Polybe, Histoires, VI, 27, 4.
[11] Reddé Michel, Les camps militaires républicains et augustéens : paradigmes et réalités archéologiques, SALDVIE n° 8, 2008, pp. 61-71.
[12] Von Schnurbein Siegmar, op. cit., p. 509 ; Reddé Michel, op. cit.
[13] Von Schnurbein Siegmar, op. cit., p. 508.
[14] Le Gall Joël, op. cit., p. 55.
[15] Le Gall Joël, op. cit., p. 54.
[16] Ibid.
[17] Von Schnurbein Siegmar, La plaine des Laumes, Historique de la recherche et conditions de fouilles, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 297-311, P.298.
[18] Von Schnurbein Siegmar, Camps et castella, op. cit. ,p. 507
[19] Brouquier-Reddé Véronique, La plaine des Laumes, Annexe 4 Le pseudo « camp I », in M.Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 297-407, p. 407.
[20] Reddé Michel, op. cit., p. 162.
[21] Von Schnurbein Siegmar, La plaine des Laumes, Historique de la recherche et conditions de fouilles, in M.Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 297-311, P.298.
[22] Ibid.
[23] Von Schnurbein Siegmar, op. cit., p.507.
[24] Von Schnurbein Siegmar, Réflexions sur le fortin de l’Epineuse, in M.Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., pp. 387-388, p. 387.
[25] Von Schnurbein Siegmar, op. cit., p. 513.
[26] Reddé Michel, op. cit., p. 183.
[27] Bénard Jacky, Revue historique des Armées, 1987, p. 39, idem Le Gall Joël, Alésia, Archéologie et Histoire (3e éd.), Paris, 1990, p.97.
[28] Von Schnurbein Siegmar, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., La plaine des Laumes, Historique de la recherche et conditions de fouilles, 297-311, P.301.
[29] Von Schnurbein Siegmar, Camps et castella, in M.Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., Fouilles et recherches franco-allemandes sur les travaux militaires romains autour du mont Auxois (1991-1997), Mémoire de l'académie des inscriptions, Paris, 2001, 1, 507-513, p.507.
[30] Reddé Michel, L’archéologie face à l’imaginaire, Errance, 2003, p. 162.
[31] Von Schnurbein Siegmar, Camps et castella, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., p. 507, note 2.
[32] Plan général des fouilles d’Alésia, publié par Napoléon III.
[33] Joly Martine et Barral Philippe, La montagne de Flavigny, Le castellum 11, in M.Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op.cit., 285-295, p. 287.
[34] Joly Martine et Barral Philippe, op.cit., p. 295.
[35] Plan général des fouilles d’Alésia, publié par Napoléon III, op. cit.
[36] Barral Philippe, Bénard Jacky, Monnier Jacques, La montagne de Bussy, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 165-231, p. 230.
[37] Voisin Jean-Louis, Alésia, Un village, une bataille, un site, Editions de Bourgogne, 2012, p. 131 : « Ils [les fouilleurs de Napoléon III] ont aussi identifié huit grands camps nommés par les lettres A, B, C, D, G, H, I, K et des castella (fortins) numérotés par des chiffres à partir de 1. » L’adjectif identifié, dans cette phrase, apparaît pour le moins mal choisi pour les castella.
[38] Von Schnurbein Siegmar, op. cit., p. 507.
[39] Ibid., p. 513.
[40] Siège d’Alésia, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., planches hors-texte, Carte 4.
[41] Von Schnurbein Siegmar, op. cit., p. 513 : « Les accès orientaux sur le Pennevelle et dans les vallées de l’Oze et de l’Ozerain nécessitaient un contrôle militaire. »
[42] « Verrou oriental de l’oppidum », écrit Michel Reddé à propos du mont Pennevelle, in Bilan d’une recherche, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., 557-562, p. 558.
[43] Siège d’Alésia, in M. Reddé et S. Von Schnurbein (dir.) et coll., op. cit., planches hors-texte, Carte 4.
[44] Carto n°13, septembre-octobre 2012, La bataille d’Alésia, en 52 avant Jésus-Christ, de Yann Le Bohec, la carte du plan des fouilles p. 74 de M. Reddé et S. von Schnurbein présente les camps G H et K. La légende indique : « Les fouilles faites entre 1991 et 1997 ont confirmé les résultats obtenus entre 1861 et 1865. » ; Grapin Claude, Le siège d’Alésia, in Archéologia Hors-série n°14, avril 2012, pp. 14-17, les cartes de Claude Grapin et Pascale Guillou présentent les camps G H K et D.